bassin

Le Bassin du Congo est la deuxième plus grande forêt tropicale au monde, après l'Amazonie. Il s'agit d'un domaine de 228 millions d'hectares, s’étendant sur la République du Congo, le Cameroun, la République centrafricaine, la Guinée équatoriale, la République Démocratique du Congo et le Gabon. Considéré comme le deuxième poumon du monde, le bassin du Congo occupe 26% de la surface des forêts tropicales de la planète et abrite une riche biodiversité. On y trouve plus de 10.000 espèces de plantes, 1000 espèces d'oiseaux et 400 espèces de mammifères.

Les forêts du Bassin du Congo sont essentielles à la survie de l'humanité. En fait, elles génèrent l'oxygène qui contribue à la qualité de l'air que nous respirons. Elles tiennent également un rôle important dans la stabilité climatique. Elles interviennent dans la régulation des précipitations locales et régionales. La plupart des précipitations arrosant le continent africain prennent naissance dans cette région.

En outre, les forêts du Bassin du Congo jouent un rôle déterminant dans le ralentissement du réchauffement climatique en stockant et séquestrant du carbone. Elles servent également l’alimentation des populations riveraines, à la pharmacopée traditionnelle, à la fourniture d’eau potable et des activités récréatives.

Malheureusement, selon certaines sources, deux millions d’hectares de forêts disparaissent chaque année, du fait de l'exploitation forestière, l'exploitation minière, l'agriculture et du bois de chauffe pour une population en forte croissance. Ce taux de déforestation suscite de l’inquiétude, même si comparée à celle que subissent d’autres régions du monde telle que le bassin du Mékong, elle est moins alarmante. Les Nations Unies estiment que la déforestation impacte négativement la vie des peuples et menace la faune établie vivant ce domaine. La destruction des forêts dans le bassin provoque des émissions de gaz à effet de serre, avec des répercussions sur le changement climatique mondial. Les scientifiques estiment que les deux tiers des forêts du Bassin du Congo pourraient être perdues d'ici 2040, à moins que des efforts pertinents de protection ne soient rapidement mis en œuvre.

Face à cette situation, le Gouvernement de la République du Congo a entrepris de nombreuses actions tant au niveau national qu’international.


AU NIVEAU NATIONAL
 

L'objectif principal du gouvernement de la République du Congo est de concilier développement et écologie. A cet effet, il a adopté un ensemble de mesures, qui comprennent:

  • Un nouveau Code forestier (Loi n ° 16-2000) qui met en exergue les points suivants:
    • Mise en place d’un cadre juridique approprié pour la gestion durable des forêts, sur la base d'une gestion rationnelle des ressources;
       
    • Conciliation de l'utilisation des produits forestiers avec les exigences de conservation des forêts et la diversité biologique pour le développement durable;
       
    •  Intégration des ONG et des populations locales dans la classification des forêts;
       
    • Obéissance dès l’exploitation du bois aux dispositions de permis spéciaux (qui proscrit l'utilisation de produits accessoires). Les produits transformés doivent être consommés sur place afin de répondre aux besoins des populations locales;
       
  • Une meilleure connaissance et une gestion durable des écosystèmes des forêts;
     
    • Un programme de conservation des écosystèmes, notamment à travers la création et la gestion des aires protégées. Grand réservoir de biodiversité, les forêts congolaises couvrant 20 millions d'hectares (soit 10% du bassin du Congo) sont parmi les plus riches d'Afrique. Dans le but de les protéger, 16 parcs ont été créés depuis 1935. Selon cette politique, les aires protégées ont été étendues par le Gouvernement de la République du Congo. Ces aires comprennent trois parcs nationaux, quatre réserves fauniques, une réserve de biosphère, une réserve communautaire, deux zones de chasse, quatre sanctuaires pour protéger les chimpanzés et les gorilles. Aujourd'hui, il existe trois parcs nationaux et une réserve communautaire du lac Telé, qui compte parmi les réalisations les aires protégées sont : les plus réussies du gouvernement dans le domaine de la conservation.
       
    • Le parc national d'Odzala-Kokoua: Créé en 1935, ce parc couvre une superficie de plus de 1,3 millions d'hectares. Couvrant un large éventail d'habitats dont des savanes, des marécages, des forêts inondées, il abrite une grande concentration de gorilles de plaine et 15 espèces de primates. Il dispose également d'une des plus grandes populations d'éléphants de forêt et de buffles, ainsi que la dernière population de lions des forêts d'Afrique centrale. Le parc Odzala-Kokoua abrite également 444 des 626 espèces d'oiseaux recensées au Congo. En outre, sur les 4397 espèces végétales répertoriées au Congo, un total de 1 150 se retrouve dans ce domaine. Les activités de conservation permettent l'intégration des aires protégées dans la vie économique et sociale de la population, et améliorent leurs conditions de vie, en mettant en œuvre des systèmes d'agriculture durable et la lutte contre le braconnage, sans dégrader leur habitat naturel;
       
    • Le parc national Nouabalé-Ndoki a vu le jour en 1993. Il s'étend sur une superficie 426 800 hectares et est l'une des plus grandes zones forestières en Afrique centrale et occidentale, couvrant près de 2% des forêts congolaises. Il est doté d’une riche faune et d’une riche flore qui abrite de grands mammifères comme les éléphants, les gorilles, les chimpanzés, les panthères, plus de 300 espèces d'oiseaux, et 1000 plantes. Dans le contexte de la conservation, l'ONG américaine, WCS-Congo (Wildlife Conservation Society) a coopéré avec le ministère congolais des Forêts, pour encourager une meilleure gestion de ces aires protégées. WSC Congo a lancé diverses campagnes d’éducation et de sensibilisation à la conservation dans les écoles riveraines, pour éduquer les enfants sur l'importance de la conservation de la faune;
       
    • Le parc national Conkouati-Douli s'étendant sur une superficie de 504 950 hectares à la frontière du Congo et du Gabon, sur la côte atlantique. Ce parc couvre la zone de l'océan Atlantique aux montagnes et savanes de la forêt du Mayombe. Ce parc national a été fondé en 1999. Selon certaines études qui ont été menées par des spécialistes, il abrite des écosystèmes forestiers et aquatiques qui constituent un important sanctuaire pour la faune. Ce parc national enregistre la présence de 48 espèces de mammifères, plus de 400 espèces d'oiseaux sur 552 identifiées au Congo, 41 espèces de reptiles, 4 espèces de tortues marines, 50 espèces de poissons, des dauphins, des baleines, des éléphants des forêts, des gorilles, des chimpanzés, mandrills et des buffles. Il y a aussi des panthères et des hippopotames. Ce parc a récemment fait l'objet d'un zonage qui délimite deux noyaux centraux dans lequel l'extraction des ressources est interdite. Cependant, les zones de développement de l'éco-village ou d'utilisation ont été laissées, permettant à la communauté locale de satisfaire ses besoins en bois de chauffage, de pratiquer la chasse, trouver de la viande et du poisson. En coopération avec l'Organisation africaine du bois (OAB), la Banque mondiale, l'Organisation pour la conservation de la faune en Afrique (OCFSA) et la Conférence sur les écosystèmes et les forêts denses et humides d'Afrique centrale (CEFDHAC), le Gouvernement de la République du Congo a intégré la population locale dans la prise de décision sur la gestion des ressources forestières;
       
    • La Réserve communautaire du lac Télé: La Réserve communautaire du lac Télé située dans la Likouala (nord du Congo) a été créée en 1998. Il s'agit d'une vaste étendue de forêt marécageuse. Son long processus de création résulte d'une consultation patiente des populations impliquées dans la préservation écologique de la région, tout en leur permettant de profiter de leur environnement naturel. La réserve est importante en raison de son extraordinaire biodiversité, mais aussi en tant que soutien économique aux 10.000 personnes qui l'habitent. Etant l'une des deux réserves d'Afrique centrale qui a pour objectif de préserver les forêts inondées, elle accueille également les forêts de basse altitude sur terre, et les savanes. Gorilles, éléphants de forêt, panthères, buffles et crocodiles de forêts vivent dans cette réserve. En outre, elle possède une très riche diversité d'oiseaux (250 espèces) et un grand nombre d'oiseaux migrateurs y font leur nid chaque année. Ses rivières et ses lacs contiennent une variété de poissons;
       
  • Une utilisation durable des ressources forestières;
     
  • La promotion de projets de boisement et de reboisement;
     
  • Le renforcement des capacités nationales, notamment en matière d’administration forestière;
     
  • Le renforcement de la coopération sous-régionale, régionale et internationale.
     
AU NIVEAU INTERNATIONAL
 

Au plan international, la République du Congo prend part aux initiatives ci- après :

  •  La Commission des forêts d'Afrique centrale (COMIFAC): La COMIFAC est le principal organe de l'autorité qui supervise au niveau régional, les décisions sur la conservation du Bassin du Congo. Elle se compose des ministres des forêts des pays membres d'Afrique centrale (Cameroun, République du Congo, Tchad, Gabon, Guinée équatoriale et République Centrafricaine), placés sous la responsabilité d’un secrétariat. La COMIFAC a jusqu'ici organisé deux importants forums et sommets sur la sauvegarde du bassin du Congo. En 2009, elle a célébré son 10ème anniversaire par un sommet des Chefs d'Etat des 6 pays membres.
     
  • Le Partenariat du Bassin du Congo (PFBC): Le PFBC est un réseau constitué d’un maximum de 175 personnes, de gouvernements donateurs, d’organisations internationales, des membres de la COMIFAC (Tchad, Cameroun, Guinée équatoriale, République Centrafricaine, Gabon République du Congo), d’ONG internationales et d’institutions régionales et nationales, ayant pour objectif principal l’amélioration de la gestion et la protection du bassin du Congo. En 2004, il lui a été attribué une aide, en vertu de la Loi de 2004 sur le partenariat du bassin du Congo pour les forêts, adoptée par le Congrès américain. Le partenariat actuel est également financièrement soutenu par le programme de l'USAID et le Programme régional d'Afrique centrale pour l'environnement (CARPE). Le CARPE injecte environ 17 millions de dollars par an dans le projet. C’est aujourd’hui le plus vaste projet de conservation financé par les États-Unis en Afrique.
     
  • Le Fonds pour les Forêts du Bassin du Congo (FFBC): Lancé par les gouvernements britannique et norvégien dans le but de lutter contre les changements climatiques dans les pays en développement, le fonds verse150 millions USD devant servis à mettre au point une technologie hautement sophistiquée, utile notamment à la surveillance de la déforestation par caméras satellitaires, qui sert à traquer le recul des forets dans le bassin du Congo. Le fonds finance également des projets communautaires de conservation, dans le but d’impliquer les communautés dans les efforts de développement en République du Congo.
     
  • La Réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation (REDD): Le REDD est un mécanisme adopté par la Convention Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) à Copenhague, au Danemark en Décembre 2009, dont l'objectif est de lutter contre la déforestation dans le monde entier. En cas de mise en œuvre à court et long terme, il produira des millions de dollars pour les communautés pauvres au Congo, en crédits de carbone, en campagnes de sensibilisation pour mobiliser les populations en vue de combattre les changements climatiques, et en fonds des risques de catastrophe pour atténuer les conséquences dévastatrices des changements climatiques.
     
  • Le Sommet des 3 bassins forestiers tropicaux: Du 29 mai au 03 juin 2011, le Président de la République, Son Excellence Monsieur Denis Sassou N’guesso, a organisé des trois (3) bassins regroupant les bassins du Congo, du Mékong et de l’Amazonie en vue de conjuguer les efforts visant à une meilleure protection de l’environnement et à une lutte coordonnée contre les changements climatiques dans ces régions.
     
  • La Conférence des Nations Unies sur le développement durable (également connu sous le nom de Rio +20) : En tant que porte-parole du continent africain au Sommet sur la terre de Rio + 20 qui s’est tenu du 20 au 22 juin à Rio de Janeiro, au Brésil ,le Président Denis Sassou N’guesso, de concert avec ses homologues africains, a appelé à un engagement politique renouvelé en faveur du développement durable par la préservation de l'environnement. La mise en place d'une économie verte dans le contexte du développement durable qui aidera à créer des emplois et réduire la pauvreté a été fortement encouragée par les États africains membres à ce sommet de la terre. En outre, les États membres africains ont également appelé à la création d'une agence spécialisée des Nations Unies pour l'Environnement, dont le siège sera établi à Nairobi, au Kenya.

 

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